Petit à petit, les restes de l'armée Orientale se seraient réunis au hameau, porteur d'un nouvel espoir pour le peuple d'Orient.
Beaucoup pensèrent d'abord qu'il n'y avait là qu'une partie des troupes, mais l'évidence vint petit à petit à se faire entendre de par les mots des soldats eux même :
L'attaque des graciens avait coûté son lot de vie à l'armée il est vrai, mais la suite ne fut pas plus glorieuse.
Quittant leurs terres natales après l'explosion d'Orientale, l'armée suivit son commandement jusque dans quelques contrées reculées, puis à Rouage, le cœur vaillant malgré les épreuves qu'ils avaient dû affronter.
Là bas vint une longue période d'attente qui entama le moral des troupes, chargées d'occuper une ville déserte, loin du peuple qu'elles devaient protéger.
Puis les Lilims surgirent et recouvrirent le monde, attaquant chaque cite en nombre et avec force.
Lles soldats tinrent tant bien que mal leur position face à des créatures bien trop puissantes pour eux. Ils n’évitèrent le carnage complet que par la présence d'un puissant Kamael venant parfois à leur secours.
Les jours s’enchainèrent sous les assauts des démons, chaque jour leur faisant payer un lourd tribu en vies mais aussi en moral. Passé la première semaine de combat, le premier déserteur fut recensé. De nombreux autres suivirent.
Enfin, un semblant de commandement revint et on finit par les renvoyer dans leurs terres natales aujourd'hui.
Tout comme la cité, l'armée n'était plus que l'ombre d'elle même.
Tout comme pour la cité, l'espoir subsistait et nul doute qu'un jour l'armée Oriental retrouverait ses jours de gloire.
Nul ne sait ce qu'il advint des déserteurs.
Certains auraient rejoins le peuple qu'ils devaient protéger, d'autres s'étaient faits bandits par nécessité et les derniers étaient surement morts sur un coin de route de par le monde, de faim ou de l’œuvre des démons. On en vit une poignée tourner autour du hameau, les intentions incertaines.
Cherchaient-ils s'ils pourraient retrouver leur place maintenant que les choses étaient plus stable ?
Nourrissaient-ils quelques ressentiments à l'égard de leurs anciens dirigeants ?
Ou cherchaient-ils simplement à accompagner l'effort de reconstruction sans oser affronter le jugement martial qui les attendait ?