Double Peine

Régence Actuelle : Paenavia Navia.
Sous le règne de la Vieille Garde
En Alliance avec Le Cénacle d'Orient.
En Alliance avec SanarSùlë.

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Hoela
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Double Peine

Message par Hoela » mar. avr. 17, 2018 1:47 pm

Le lendemain du siège fut des plus douloureux pour la populace adenienne, mais aussi pour ceux qui tentèrent de la défendre envers et contre tout. Dans ce qui s’annonçait comme un potentiel massacre de masse, les graciens étant connus pour s'en prendre aux civils, ils furent peu à prendre les armes pour tenter d’empêcher des hommes et des femmes n’ayant rien demandé de finir dans la tombe. Victimes collatérales des ambitions démesurées de guerriers présomptueux en mal de bataille.

Les rumeurs se propageaient comme les flammes dans un champ de blé frappé par la foudre, désignant pour la plupart un bouc émissaire tout trouvé. Le responsable idéal à ce qui sonnait comme un échec. Mais la guerre est-elle seulement faite de véritables victoires lorsque les populaces se font massacrés?

Loin de chercher à se justifier à tout prix, le Cénacle choisit de continuer de croire en leurs actions et la mission qu’ils s’étaient donnés. Aider les plus nécessiteux, les silencieux qui subissent alors qu’une poignée d’élues décident pour eux.

Plus unis que jamais, ils passèrent ce lendemain noir à faire ce qu’ils savaient faire de mieux. Aider, réconforter, apaiser. Offrir des repas chauds, des vêtements propres et un abris à ceux qui le demandaient. Et une oreille attentive à ceux qui cherchaient des réponses que personne ne connaissait.

Lorsque les rites effectués sur les défunts furent pointés du doigt, encore une fois le Cénacle ne réagit pas. Qui ne dit mot consent, diraient certains. Mais les membres de la guilde avaient agit en leur âme et conscience et savaient qu’ils avaient fait le choix qui s’imposait. L’idée de voir les corps pourrir et contaminer les lieux n’était pas acceptable. Celle de les laisser aux mains des graciens qui marcheraient bientôt sur Aden, était intolérable. Confortés par le souffle divin qui emplit leur cœur, ils furent ainsi rassurés sur le bien fondé de leurs intentions et la justesse de décisions difficiles prises dans l’urgence. Rien n’était plus précieux à leurs yeux et ils s’en contenteraient, loin de chercher à tout prix l’approbation de ceux cherchant à leur nuire.

Mais l’absence de justification officielle ne signifiait pas pour autant un plongeon dans la passivité. Le Cénacle ne comptait pas ranger les armes et s’enfermer dans un rôle de spectateur de ce conflit. Cependant il n’était pas là pour lutter contre les graciens, mais pour le peuple! Et s’en tiendrait à cette ligne de conduite dont ils ne s’étaient jamais caché.

À ceux désirant des explications, ils étaient prêts à les offrir à la Cité, continuant d’accueillir tout un chacun dans le respect et la dignité. Ne faisant pas montre d’intentions belliqueuses ou de désirs de vengeance. Toujours ouverts à la discussion, même avec ceux continuant de les diffamer allègrement.

Honneur, loyauté, dévouement. Ils s’en tiendraient à leurs principes, à leur devoir. Envers et contre tout.
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